Les chauffeurs de taxis de Sherbrooke sondés sur les caméras de sécurité

La rue Wellington au centre-ville de Sherbrooke (Photo : Philip Bastarache, site Web de Wikipédia)

À la suite de l’agression sur un chauffeur de taxi de Sherbrooke survenue aux petites heures du matin dans la nuit du 27 juillet, Taxis de Sherbrooke procède depuis le début d’août à une consultation de ses chauffeurs, par le biais d’un sondage maison qui prendra fin d’ici quelques jours, pour connaître leur intérêt à installer des caméras de sécurité à l'intérieur des véhicules selon ce que a indiqué le président de Taxis de Sherbrooke, Marc Kirouac, au cours d’une entrevue publiée dans la parution du 6 août du quotidien sherbrookois La Tribune. «Pendant ce temps-là, nous allons faire des démarches pour connaître les prix et les caractéristiques qu'il faudra avoir pour nos besoins», a déclaré M. Kirouac à La Tribune. «S'il y a un bon nombre de nos chauffeurs qui en veulent, le conseil d'administration prendra une décision», a-t-il ajouté, en soulignant que plus de chauffeurs travaillent de jour que de nuit.

Le hic, c’est que la compagnie ne peut cependant forcer l’installation de ces caméras puisque les voitures appartiennent aux chauffeurs et non à Taxis de Sherbrooke. La question des caméras de surveillance dans les véhicules de Taxis de Sherbrooke avait déjà été soulevée dans certains médias à la fin de l’automne dernier. Les véhicules taxi sont actuellement dotés d'un dispositif à actionner en cas de problème. Ce dispositif communique instantanément avec les forces policières. Les résultats du sondage seront dévoilés sous peu.

En ce qui a trait à l’agression du 27 juillet, le Service de police de Sherbrooke (SPS) a appréhendé, au début d’août, trois suspects, deux hommes âgés de 19 et 20 ans, ainsi qu’une femme dans la vingtaine, en lien avec cette agression qui s’est produite lorsque les trois individus auraient refusé de payer à leur descente du taxi. Ces trois personnes, qui ne possédaient aucun antécédent judiciaire, se sont rendues d’elles-mêmes aux policiers et ont été libérées sous promesse de comparution à une date ultérieure. Il s’agit de la troisième agression commise à l’endroit d’un chauffeur de taxi de Sherbrooke depuis le début de 2014.

Les caméras de sécurité obligatoires dès 2015 dans les taxis montréalais

Une voiture de taxi photographiée à Montréal voilà quelques années. (Photo : Bull-Doser, site Web de Wikipédia)

La Ville de Montréal a officiellement annoncé, le 14 août lors du dévoilement de la première Politique sur l’avenir de l’industrie du taxi de Montréal, que l’administration municipale montréalaise rendra obligatoire l’installation de caméras de surveillance dans les taxis de son territoire dès le début de 2015. Le conseil municipal de la Ville de Montréal a justement voté l’adoption de cette nouvelle politique le 21 août, dont la mesure des caméras obligatoires. Ces mesures, rappelons-le, font suite entre autres à l’assassinat d’un chauffeur de taxi survenu le 19 novembre 2013 dans l’arrondissement Côte-des-Neiges et à des consultations menées par la Ville de Montréal depuis ce drame auprès du public et des chauffeurs de taxi. Le maire Denis Coderre avait initialement fait état de la mesure des caméras vidéo dans le cadre d’un plan qu’il avait rendu public le 30 juin.

«La Politique sera présentée aux élus du conseil municipal le 18 août et au conseil d'agglomération le 21 août prochain. Suivra ensuite un plan d'action annuel pour la mise en place de moyens concrets axés sur les priorités énoncées dans la Politique. Ce plan d'action inclura les étapes de chacun des chantiers, les échéanciers et les modes de financement», a indiqué la Ville dans son communiqué du 14 août. Outre l'installation de caméras vidéo, Montréal compte également obliger les chauffeurs de taxi à se doter de systèmes de géolocalisation et de paiement électronique. Le maire Coderre veut aussi poursuivre la mise en place d’une politique d’électrification des taxis. Dans différents médias, certains chauffeurs de taxi se sont montrés inquiets face aux coûts qui leur incomberont pour faire installer ces caméras, tandis que d’autres se sont dits satisfaits de cette mesure. L’administration Coderre assure qu’elle entend développer des scénarios de financement pour alléger la facture qui incombera aux chauffeurs de taxi pour se doter de ces équipements. Selon ce que Dory Saliba, porte-parole du Comité provincial du taxi, a indiqué dans les médias nationaux, Chicago a vu son taux de criminalité tomber à zéro dans les voitures après l'installation de caméras. De telles caméras coûtent généralement entre 100 et 2000 dollars. La Politique sur l'industrie du taxi peut être consultée sur le site Web de la Ville de Montréal. www.ville.montreal.qc.ca/taxi