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Lanvac : la vérification vidéo s’avère « l’avenir de la surveillance »

octobre 25, 2019  Par Will Mazgay


Alors que l’industrie de l’alarme est aux prises avec un taux de fausses alarmes élevé, qui donne des maux de tête aux services de police et réduit l’efficacité des activités de surveillance, la vérification vidéo devient une option attrayante.

Dans le cadre d’un événement organisé à Toronto au mois d’août et animé par le distributeur de produits de sécurité Ameta International, Anna de Jager, vice-présidente du développement chez Surveillance Lanvac de Montréal, a prononcé une conférence sur l’utilité de mettre à profit la vidéo pour protéger les propriétés.

Mme de Jager, dont la firme fournit des services de surveillance en gros aux revendeurs et intégrateurs, a expliqué que les autres types de vérification d’un incident d’intrusion n’étaient pas aussi efficaces que la vidéo reliée à un système d’alarme et déclenchée par ce dernier.

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La vérification de zonage croisé nécessite le déclenchement de deux zones sur la propriété. Pour cela, « vous dépendez d’un système installé de manière à ce que deux zones se déclenchent en fonction de l’intrusion, a commenté Mme de Jager. Que se produit-il si les intrus entrent par le toit? Il y a tellement de scénarios possibles ». Un système audio, quant à lui, ne peut pas déterminer qui a déclenché l’alarme ni ce qui se passe sur place, a précisé Mme de Jager, ajoutant qu’un système vidéo s’avérait une méthode de vérification plus efficace qu’un gardien. Elle a fait remarquer que des voleurs expérimentés déclenchaient l’alarme à plusieurs reprises, misant sur le fait que des utilisateurs négligeraient d’envoyer un gardien pour vérifier la propriété après plusieurs fausses alarmes. « Avec la vidéo, vous savez que nous regardons et vérifions chaque fois qu’une alarme se déclenche », a-t-elle fait valoir.

La vidéo est également plus sécuritaire que l’envoi d’un gardien ou d’un responsable qui dispose d’une clé, selon Mme de Jager. « Il y a toujours un risque d’envoyer quelqu’un sur les lieux sans savoir si un intrus s’y trouve toujours, a-t-elle mis en garde. Souvent, les intrus n’ont aucune intention de s’attaquer aux occupants. Néanmoins, Dieu seul sait comment ils réagiront s’ils arrivent face à quelqu’un. »

En plus d’offrir une vérification plus efficace, poursuit Mme de Jager, le choix de la vidéosurveillance peut aussi se traduire par des économies en personnel et en assurance. « De plus en plus de compagnies d’assurance offrent des réductions supplémentaires pour la vidéosurveillance. C’est avisé qu’elles le fassent, comme cette technologie permet de réduire considérablement leur responsabilité en matière de fraude – comme elle peuvent regarder et analyser une vidéo dans l’éventualité d’un événement », expose-t-elle.

Alors que la précision, la sécurité et les économies se révèlent certainement des aspects attrayants pour les utilisateurs, Mme de Jager insiste sur le fait que ce que tout le monde veut vraiment, c’est une réponse plus rapide de la police. « Un opérateur vidéo qui appellera le service de police en disant : « je vois tel événement en train de se produire » aura assurément toute l’attention du répartiteur, qui traitera cette demande comme une urgence bien réelle », a-t-elle soutenu.

Mme de Jager a également indiqué que la surveillance vidéo finira par faire partie des exigences pour une intervention policière. Déjà, plusieurs services de police canadiens exigent qu’un événement suspecté soit d’abord vérifié – par la vidéo, l’audio, le zonage croisé ou un responsable autorisé – avant de répondre à un appel d’alarme. Ainsi, la vérification vidéo pourrait éventuellement devenir obligatoire. « Je crois fermement que d’ici cinq ans, les services de police ne déplaceront pas s’ils ne disposent pas de vérification vidéo. Cette situation prévaut déjà dans de nombreux pays d’Europe », a souligné Mme de Jager.

Patti Jones, présidente du conseil régional du nord de l’Alberta de la CANASA, interviewée dans l’édition de juin/juillet de SP&T News à propos des pratiques de vérification des alarmes, est également d’avis que les services de police exigeront éventuellement une vérification vidéo avant d’intervenir, en raison du taux de fausses alarmes extrêmement élevé. « À un moment donné, il est incontournable qu’une alarme non vérifiée visuellement ne soit pas prise en considération. Je ne serais pas surprise que cette politique soit appliquée d’ici une couple d’années », a-t-elle fait savoir.

Mme de Jager a déclaré : « En commençant à offrir ce service (vidéosurveillance) dès maintenant, vous serez en tête du peloton. Nul doute que la vidéo s’avère l’avenir du monde de la surveillance ».

Cette capsule peut être consultée (en anglais) dans l’édition d’octobre 2019 du magazine SP&T News.


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