Sécurité Québec

Nouvelles Nouvelles de l’industrie
Moderniser la sécurité de la voie maritime du Saint-Laurent

janvier 2, 2017  Par Eric Cloutier


Au cours d’une présentation faite l’an dernier à Montréal dans le cadre de la Conférence Port Secure 2015, Benoît Nolet, directeur de la Corporation de gestion de la voie maritime du Saint-Laurent (CGVMSL), avait souligné que d'ici 2018, toutes les écluses de la voie maritime seraient dotées d'équipements d'amarrage mains libres (comme celui installé à l’écluse de Beauharnois et que l’on voit sur la photo de droite) et que ceux-ci allaient constituer la principale composante d'un plan de modernisation de 100 millions $.

La sécurité entourant les écluses de la voie maritime du Saint-Laurent comporte différentes facettes. Du contrôle du périmètre à la sécurité des contrôles locaux, en passant par le contrôle des accès et la vidéosurveillance, l’exploitation des écluses comporte différents éléments de sécurité dont la Corporation de gestion de la voie maritime du Saint-Laurent (CGVMSL) doit absolument tenir compte.

Au cours d’une présentation faite l’an dernier à Montréal dans le cadre de la Conférence et du Salon Port Secure 2015, Benoît Nolet, directeur de la CGVMSL, avait souligné que d’ici 2018, toutes les écluses de la voie maritime seraient dotées d’équipements d’amarrage mains libres et que ceux-ci allaient constituer la principale composante d’un plan de modernisation de 100 millions $.

Rappelons que l’événement Port Secure, qui est tenu annuellement dans différentes villes canadiennes, en était alors à sa neuvième présentation annuelle. Celui-ci traitait à la fois de mesures de sécurité, d’amélioration de la résilience de la chaîne d’approvisionnement et d’efficacité commerciale déployées par les acteurs de l’industrie maritime en terme de sécurité portuaire au Canada.

Publicité

Le système des Grands Lacs et de la voie maritime constitue une «autoroute maritime», a affirmé M. Nolet. Celle-ci s’étend sur une distance d’environ 3 700 km entre Sept-Îles, dans le golfe du Saint-Laurent, à la tête du lac Supérieur où sont situés les ports de Duluth, au Minnesota et de Thunder Bay, en Ontario. La voie maritime relie ainsi la partie inférieure du fleuve Saint-Laurent jusqu’aux Grands Lacs. La portion de la voie maritime du Saint-Laurent qui se situe entre Montréal et le lac Ontario a été construite entre 1954 et 1959. La construction du quatrième canal Welland, elle, a été achevée en 1932.

À partir de Montréal et en allant vers l’ouest, les navires montent à 170 mètres du niveau de la mer lorsqu’ils se trouvent au lac Érié. Dans le canal Welland selon M. Nolet, les navires remontent littéralement l’équivalent de la hauteur des chutes Niagara, ce qui représente une hausse de près de 100 mètres.

«Nos écluses accueillir les navires qui ont jusqu’à 225 mètres de longueur, ce qui équivaut à environ la longueur de deux terrains de football, et transportent jusqu’à environ 30 000 tonnes de fret», a précisé M. Nolet.

«Des 15 écluses que compte la voie maritime, 13 se trouvent au Canada et deux aux États-Unis. En tant que ressource binationale, nous travaillons en étroite collaboration avec notre homologue américain, la Saint Lawrence Seaway Development Corporation, qui est responsable des deux écluses américaines», a-t-il ajouté.

Selon lui, la fonction de base de la voie maritime était et reste toujours le transport de marchandises en vrac, en particulier le grain, qui est destiné à l’exportation, et le minerai de fer qui, lui, est importé et utilisé dans les aciéries de la région des Grands Lacs.

«La voie maritime continue de jouer un rôle clé dans l’économie nord-américaine. Une étude d’impact économique publié en 2011 a conclu que la cargaison se déplaçant à travers le système des Grands Lacs/voie maritime du Saint-Laurent soutient 227 000 emplois et 34 milliards de dollars en activité économique chaque année» a renchéri M. Nolet.

Les différents aspects liés à la sécurité des écluses

Pour accomplir un large éventail de travaux, la CGVMSL s’appuie sur différentes catégories de travailleurs. Cela comprend notamment les employés en charge des écluses, les contrôleurs responsables de la surveillance des ponts et des opérations liées à la circulation des navires et en poste dans les centres de contrôle à distance que compte la GCVMSL, ainsi que les ingénieurs et des gens de métier qui entretiennent les structures physiques et réseaux informatiques sophistiqués.

«La modernisation n’est pas entièrement nouvelle à la voie maritime. Nous sommes toujours à la recherche de moyens pour devenir plus efficace dans le fonctionnement de notre système, et cela inclut l’intégration d’équipement et de méthodes de travail plus modernes», souligne M. Nolet.

Parmi les réaménagement effectués au cours des dernières années, La CGVMSL a remplacé une grande partie de ses équipements à treuils et à câbles dont elle se servait par des équipements à entraînement hydraulique, et cela dans le but d’en améliorer la fiabilité et de diminuer ainsi les exigences liées à leur entretien. De plus, le contrôle de l’opération des ponts est dorénavant assuré à distance, de sorte que les contrôleurs en charge de la circulation maritime peuvent les faire fonctionner à distance; le tout à l’aide de caméras de surveillance et d’autres équipements directement reliés aux centres de contrôle de la circulation de la CGVMSL.

Cette corporation a également équipé ses écluses d’un système d’autopositionnement des navires utilisant des lasers pour mesurer l’approche des navires dans les écluses et pour indiquer à leurs capitaines à quel moment ils doivent les immobiliser.

La mise en place des unités d’amarrage mains libres constitue l’étape actuelle et déjà amorcée de la modernisation du système des écluses de la voie maritime. De plus, la CGVMSL s’est dotée d’un système d’information sur le tirant d’eau (SIT), une technologie utilisant la navigation par satellite pour déterminer l’emplacement d’un navire, ainsi que des cartes hydrographiques très précises qui permettent de voir une modélisation en 3-D du fond d’un canal, afin d’aider un navire à transiter dans la voie maritime. En Décembre 2013, 28 navires (tous les laquiers) étaient équipés de SIT selon M. Nolet.

Au moment de sa présentation en mai 2015, Benoît Nolet indiquait que la CGVMSL avait déjà terminé l’installation d’un équipement d’amarrage mains libres à l’écluse de Beauharnois, située à environ 45 minutes à l’ouest de Montréal. Cet équipement était déjà opérationnel depuis l’ouverture de cette écluse au printemps 2014.

La CGVMSL a également recours à des systèmes de caméras de vidéosurveillance pour observer les opérations d’amarrage mains libres à ses écluses, ainsi qu’à des télécommandes de contrôle de ses ponts à distance.

«C’est un bel exemple d’utilisation de la technologie pour améliorer la sécurité et l’efficacité …. et nos clients l’adorent», conclut M. Nolet.


Print this page

Advertisement

Les histoires continuent ci-dessous