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Guy Dufour, directeur du Campus Notre-Dame-de-Foy et président de l’Association de sécurité civile du Québec (ASCQ)

septembre 3, 2015  Par  Eric Cloutier


Guy Dufour, président de l'Association de sécurité civile du Québec (ASCQ).

Guy Dufour, qui occupe à la fois le poste de directeur du Campus Notre-Dame-de-Foy (NFD), à Saint-Augustin-de-Desmaures, et la présidence de l’Association de sécurité civile du Québec, n’avait jamais pensé à œuvrer dans cette industrie avant de diriger ce cégep dont les programmes de formation en sécurité constituent une part importante de sa mission.

 

Sécurité Québec : Quelle était votre formation scolaire initialement et comment avez-vous été préparé à devenir directeur d’un cégep comme le Campus NDF?

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Guy Dufour : Pour être gestionnaire d’une école, il faut avant tout être enseignant. J’ai d’abord été professeur d’histoire au secondaire et au collégial. J’ai fait mon baccalauréat en enseignement de l’histoire à l’Université Laval, mais je l’ai complété à l’Université d’Ottawa parce que j’ai commencé à enseigner à l’École internationale d’Ottawa avant de l’avoir terminé. J’ai ensuite suivi un diplôme de deuxième cycle en management public à l’Université de Sherbrooke pour pouvoir assurer l’administration d’organisations. Ça fait 15 ans que je suis dans le milieu de la gestion scolaire. J’ai travaillé dans des commissions scolaires, ainsi qu’au sein de la formation professionnelle et de l’éducation des adultes. Je suis maintenant directeur-général du Campus NDF depuis cinq ans. C’est en arrivant dans ce campus que je me suis rendu compte du caractère unique et de la spécialisation de ce cégep. En fait, c’est la seule institution d’enseignement supérieur au Québec qui offre l’ensemble des domaines d’interventions d’urgence. Ça n’existe pas ailleurs et ça a piqué ma curiosité, au point où j’ai voulu pousser ma recherche de connaissances dans le domaine en allant jusqu’à m’inscrire à des études de maîtrise en gestion des risques de la sécurité civile ou, si vous voulez, une maîtrise en risques et environnement, que j’ai faite à l’Université de la Haute-Alsace, en France. Je voulais avant être en mesure de comprendre et de bien cerner la richesse d’une institution comme le Campus NDF.

SQ : Avez-vous été obligé de vous expatrier durant une longue période pour compléter cette maîtrise?

GD : C’est un programme qui s’adresse à des cadres supérieurs évoluant dans le domaine de la sécurité civile. J’ai donc pu facilement m’y greffer. On retrouve des commandants, des chefs de division, des officiers de gendarmerie qui s’occupent des opérations de sauvetage et de sécurité civile du ministère de l’Intérieur français. L’idée de ce programme était d’aller décrocher un bagage de connaissances tout en continuant à travailler. La formule se prêtait bien à une alternance entre le travail et les études, puisque je me déplaçais en France à raison de deux semaines par trois mois. Je suivais deux semaines intensives de cours du matin au soir et ensuite je revenais à la maison avec des travaux de recherche et de rédaction à faire.

SQ : Combien de temps vous a-t-il fallu pour compléter votre maîtrise?

GD : Ça a duré deux ans. C’est un horaire qui peut s’avérer contraignant, car il faut continuer à exercer nos fonctions quand même. C’est toutefois réalisable grâce aux nouvelles technologies telles que le logiciel Skype par exemple, et cela même s’il y a six heures de décalage entre la France et le Québec et que, lorsque j’arrivais à la maison le soir, j’avais encore une demi-journée de travail à faire. Étant donné qu’il y a un directeur adjoint au cégep et que j’ai 16 gestionnaires qui travaillent avec moi au Campus NDF, mes tâches pouvaient être effectuées même à distance.

SQ : Quand et comment votre participation aux activités de l’ASCQ a-t-elle commencé?

GD : En fait, c’était d’abord la volonté du Campus NDF de contribuer aux activités de l’ASCQ. C’est ce qui a fait que je me suis mis à siéger à leur conseil d’administration en 2013. J’étais entré en tant qu’administrateur et, immédiatement, on m’a demandé si je voulais en devenir le président. Je préférais d’abord prendre le poste de vice-président pour connaître l’organisation et ses rouages, ce que j’ai fait durant un an. J’en suis devenu le président en janvier 2014. Mon mandat de deux ans prendra fin en janvier 2016. Au départ, c’est un collègue policier de la Ville de Lévis, et faisant partie du conseil d’administration de l’ASCQ, qui m’avait approché pour connaître mon intérêt à en faire également partie.

SQ : Est-ce à dire que vous avez dû apprendre rapidement à vous familiariser avec le fonctionnement de cette organisation?

GD : Assumer la présidence d’un organisme ne demande pas plus d’expérience que d’être en mesure de piloter un conseil d’administration. C’est sûr qu’il faut tout de même avoir une connaissance du domaine qu’on représente. Pour le reste, on l’apprend au fur et à mesure. J’aime aller à fond dans mes dossiers. Il y a beaucoup de choses à faire en sécurité civile. Ça nous touche de plus en plus et ça devient notre quotidien. Le risque zéro n’existe pas. Comment peut-on cependant contribuer significativement à réduire les incidences lors de situations de risques? C’est avant tout dans notre état de préparation, de prévention, d’intervention et de rétablissement face à de telles situations qu’on peut agir.

www.ascq.org


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