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Plus de 60 millions $ pour renforcer la sécurité de l’hôtel du Parlement de Québec

novembre 26, 2015  Par  Eric Cloutier


L’image conceptuelle du haut montrent la zone sécurisée et la zone où s’effectueraient les contrôles de sécurité, tandis que l’image du bas dévoile l’entrée des visiteurs où seront effectués les contrôles de sécurité.

Le président de l’Assemblée nationale, Jacques Chagnon, a dévoilé, le 12 novembre, un projet de 60,5 millions $ pour améliorer et renfoncer la sécurité à l’hôtel du Parlement de Québec entre 2016 et 2019.

 

Il s’agit d’un projet dont l’Assemblée nationale assumera elle-même le coût et pour lequel aucun budget supplémentaire ne sera demandé en vue de sa réalisation. Le début des travaux d’excavation est prévu pour le printemps 2016 et la construction sera achevée au printemps 2019.

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Le concept du projet d’amélioration des infrastructures a pour objectif non seulement de renforcer la sécurité à l’hôtel du Parlement, mais également d’y bonifier l’accessibilité pour les visiteurs. Le projet a été approuvé à l’unanimité par le Bureau de l’Assemblée nationale qui agira, en quelque sorte, en tant que conseil d’administration de l’institution.

Jacques Chagnon a affirmé que «dans le contexte mondial actuel, un parlement est une cible potentielle pour quiconque voudrait déstabiliser une démocratie».

«Nous disposons de rapports qui font état de lacunes en matière de sécurité à l’hôtel du Parlement. Le Bureau de l’Assemblée nationale en a pris acte et a décidé d’aller de l’avant avec une solution appropriée. Le statu quo aurait maintenu l’Assemblée nationale et ses occupants dans une situation de vulnérabilité, ce qui aurait été inacceptable», a-t-il ajouté.

«L’hôtel du Parlement a été érigé au 19e siècle en tenant compte des besoins de l’époque et n’a fait l’objet d’aucun agrandissement depuis une centaine d’années. La construction d’un pavillon d’accueil souterrain, détaché de l’enceinte de l’hôtel du Parlement, permettra d’effectuer les contrôles de sécurité à l’extérieur de l’édifice actuel, en plus d’améliorer les infrastructures d’accueil. D’importants travaux de mise aux normes et l’ajout de deux salles de commission parlementaire adaptées aux besoins des parlementaires, des médias et du public seront également réalisés. L’hôtel du Parlement deviendra donc plus sécuritaire, tout en demeurant accessible et accueillant», peut-on également apprendre à la lecture d’un communiqué officielle.

Un projet d’amélioration des infrastructures en trois volets

Le projet d’amélioration des infrastructures de l’hôtel du Parlement comporte trois volets. Celui de la sécurité constitue le premier volet et comporte une enveloppe budgétaire de 53 millions $, ce qui représente 87 % du projet dans sa totalité.

«Les systèmes de sécurité sont désuets et les dispositifs de contrôle des personnes ne sont plus appropriés. De plus, il n’existe pas de débarcadère des marchandises conforme et sécuritaire. Plus de 124 000 visiteurs franchissent annuellement les portes de l’hôtel du Parlement alors que ses infrastructures n’ont pas été conçues pour un tel achalandage. Les aires d’accueil ne sont pas adaptées aux personnes à mobilité réduite et l’espace manque pour accueillir de façon sécuritaire les nombreux groupes scolaires», peut-on lire dans un second communiqué apportant un complément d’information sur la problématique de la sécurité.

Pour résoudre ces problèmes, l’Assemblée nationale fera construire un pavillon d’accueil souterrain, lequel sera détaché de l’enceinte de l’hôtel du Parlement, et les contrôles de sécurité seront dorénavant effectué à l’extérieur de l’édifice actuel.

«L’hôtel du Parlement deviendra plus sécuritaire, mais demeurera tout aussi accessible et accueillant par l’ajout d’espaces fonctionnels, précise-t-on. L’Assemblée nationale ajoute que ce volet prévoit également l’implantation d’un nouveau système intégré de sécurité, l’aménagement d’un poste de commandement unifié et centralisé, l’accessibilité universelle à l’hôtel du Parlement pour les personnes à mobilité réduite, la construction d’une agora et d’une salle multifonctionnelle comprenant un parcours thématique sur l’histoire et la démocratie québécoise, des mesures pour améliorer la sécurité à l’extérieur de l’hôtel du Parlement, ainsi que l’aménagement d’un débarcadère pour les livraisons des marchandises.

Le volet 2 (coût : 4 millions $ équivalant à 7 % de l’enveloppe budgétaire prévue pour le projet) concerne l’amélioration des infrastructures de l’hôtel du Parlement et portera sur des améliorations techniques à apporter au bâtiment, qui doit être mis aux normes en raison de la vétusté et de l’instabilité des tunnels situés sous la cour intérieure de l’hôtel du Parlement. De plus, «l’atelier de menuiserie présente des risques d’incendie et les espaces d’entreposage sont insuffisants et non conformes», fait valoir l’Assemblée nationale.

Pour sa part, le volet 3 (3,5 millions $, soit 6 % de cette enveloppe budgétaire) comprend la mise en place devancée de trois mesures de sécurité. Ce volet «prévoit l’ajout de deux salles de commissions parlementaires adaptées aux besoins des députés, des médias et du public», puisque l’Assemblée nationale ne dispose que de deux salles de commissions parlementaires munies de caméras pour la télédiffusion.

Les deux salles existantes s’avèrent sécuritaires et adaptées aux besoins pour accueillir le public, les collaborateurs, les journalistes. Cependant, la salle du Conseil législatif (salon rouge) est surutilisée.

«Aux séances des commissions parlementaires s’ajoutent des cérémonies protocolaires, des conférences et des événements spéciaux requérant de fréquents réaménagements de la salle», explique l’Assemblée nationale.

Dans le cadre du volet 3, «deux nouvelles salles de réunion seront aménagées et occuperont l’espace de l’actuel centre des visiteurs», précise-t-on.

Pour obtenir plus d’informations sur le projet, il est possible de consulter le site Internet de l’Assemblée nationale.

www.assnat.qc.ca

 


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