Sécurité Québec

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Sherbrooke aura un centre d’excellence en sécurité aéroportuaire

septembre 24, 2015  Par  Eric Cloutier


Sherbrooke verra un centre d’excellence en sûreté aéroportuaire s’installer à l’aéroport régional de son territoire. Le futur centre d’excellence en sûreté aéroportuaire portera le nom d’Airpole.

 

Des services d’intégration, de formation, d’entraînement et d’innovation seront offerts aux principaux acteurs de l’industrie aéroportuaire. Pour concrétiser ce projet révélé par le quotidien régional La Tribune voilà une semaine et confirmé ce lundi 21 septembre, l’organisme Airpole pourra notamment compter sur la collaboration des MRC de Sherbrooke et du Haut-Saint-François. Airpole compte aller chercher plusieurs autres partenaires.

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Les coûts pour la mise en place d’Airpole devraient atteindre près de 22 millions de dollars. Cependant, le montage financier pour aboutir à la réalisation de ce projet – pour lequel les retombées économiques liées aux travaux de construction sont estimées à 14,6 millions $, dont 10 millions $ en effets directs – reste à élaborer.

La réalisation d’une étude de marché et la mise en place d’un plan d’affaires ont été confiées à la firme Explorer Solutions, selon ce qui a été annoncé lors d’une conférence de presse tenue le 21 septembre. La construction de ce centre vise entre autres à combler un besoin de formation continue de type «mise à niveau» pour les gestionnaires et hauts dirigeants d’aéroports.

«Ces trois sites mettront à la disposition des premiers répondants, des forces de l’ordre, des gestionnaires et du personnel d’aéroports, ainsi qu’à l’industrie aéronautique, des infrastructures grandeur nature aux fins de formation spécialisée, d’entraînement et de recherches», indiquent les promoteurs d’Airpole dans un communiqué de presse.

Selon cette même étude, la construction des équipements d’Airpole permettraient la création ou le maintien de 187 emplois dans l’ensemble du Québec. Quant à l’exploitation de ce centre d’expertise, celle-ci se traduirait par la création ou le maintien de 986 emplois sur une période de dix ans, dont 840 emplois en région.

De plus, la réalisation de ce projet aura pour but de répondre à ces besoins par l’organisation d’activités autour de trois unités d’affaires : le CENFOR  (Centre pour l’entraînement et la formation en milieu réel), le CIT (Centre d’intégration et de tests de technologies et d’équipements) et la VI (Vitrine industrielle).

La mise en branle du CENFOR – une première en Amérique du Nord qui devrait voir le jour en 2016 – constituera la première phase du projet Airpole. Cette étape comprendra trois plateaux qui serviront pour la mise en pratique de la formation reçue, et cela par le biais de simulations d’écrasements d’avions, de prises d’otages et d’alertes à la bombe. La mise sur pied du CIT et de la VT suivront ultérieurement.

Un centre de ce type existe en Virginie, mais il n’est actuellement  dédié qu’aux agents du FBI.  Les promoteurs du projet misent sur l’unicité du CENFOR en Amérique du Nord pour convaincre les gouvernements canadien et québécois d’injecter des fonds dans le projet Airpole.

Ceux-ci ont également conclu sur l’entente de trois ans conclue avec l’Association internationale du transport aérien (IATA) et misent énormément sur cet accord pour rallier à eux d’autres partenaires financiers. En entrevue sur les ondes d’ICI Radio-Canada, le président du conseil d’administration d’Airpole, Bernard Ricard, a affirmé que le soutien d’IATA s’avère la «clé de voûte» pour recueillir des fonds publics et privés en lien avec ce projet.

«Des gestionnaires d’aéroport de partout dans le monde vont venir recevoir leur formation chez nous. Toute la partie théorique sera assumée par eux», a, pour sa part, indiqué la directrice générale de Sherbrooke Innopole, Josée Fortin, qui se dit confiante de voir le projet obtenir son financement et se concrétiser.

 

 

 


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