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L’art de protéger une scène de crime en matière de sécurité des infrastructures essentielles

septembre 22, 2016  Par  Eric Cloutier


Denis Pilote, sergent pour le Programme de la sécurité nationale en matière d’approche communautaire à la Gendarmerie royale du Canada (GRC), et Sandy Harvey, officier responsable de l’équipe nationale des infrastructures essentielles mise sur pied par la GRC à Ottawa, faisaient partie des conférenciers présents lors de la formation sur le terrorisme présentée le 7 septembre par ASIS Montréal, la section montréalaise de l'association ASIS International, au siège social québécois de Postes Canada situé dans l’Arrondissement Saint-Laurent.
La sécurité des infrastructures essentielles constitue un art selon Denis Pilote, sergent pour le Programme de la sécurité nationale en matière d’approche communautaire à la Gendarmerie royale du Canada (GRC), parce que cette notion demeure directement liée à celle de la protection d’une scène de crime dans l’éventualité d’actes de terrorisme.

 
M. Pilote et sa collègue de travail Sandy Harvey, officier responsable de l’équipe nationale des infrastructures essentielles mise sur pied par la GRC à Ottawa, faisaient partie des conférenciers présents lors de la formation sur le terrorisme présentée le 7 septembre par ASIS Montréal, la section montréalaise de l’association ASIS International.
 
Selon M. Pilote, lorsque survient un attentat terroriste dans un lieu public, il importe avant tout de faire attention à la scène de crime car tout à l’intérieur de cette scène de crime devient une pièce à conviction et qu’en ce sens, un attentat terroriste comporte toujours des éléments indiquant qu’une reconnaissance des lieux et de l’environnement de la scène de crime avait été effectuée au préalable par la ou les personnes qui projetaient de commettre cet acte terroriste.
 
«Vous vous devez de protéger une scène de crime jusqu’à l’arrivée des policiers», a lancé M. Pilote en début de présentation, en soulignant que la définition d’une infrastructure essentielle consiste en «un bien tangible ou non tangible qui s’avère essentiel à la sécurité économique et au bien-être des Canadiens».
 
Pour préciser ce que sont les biens non-tangibles,  M. Pilote a cité en guise d’exemples des sites Web gouvernementaux ou de corps policiers qui font l’objet d’attaques cybernétiques et qui, à la limite, peuvent nuire à la crédibilité de l’État et de ses infrastructures. Pour prévenir ce genre d’attaques, le ministère de la Sécurité publique du Canada a confié à la GRC la tâche de mettre en place le Système des incidents suspects (SIS) et a divisé en dix catégories les différentes infrastructures essentielles existant au Canada ; des catégories parmi lesquelles figurent notamment l’énergie et les services publics, les technologies de l’information et de la télécommunication; les finances publiques; la santé et l’alimentation; l’eau; le gouvernement et la fabrication manufacturière.
 
De son côté, Sandy Harvey a expliqué que le mandat de l’équipe nationale des infrastructures essentielles mis sur pied par la GRC consiste en l’analyse de différents types de menaces à la sécurité nationale.
 
«Le contexte change et évolue en matière de menace terroriste. Les situations sont volatiles et tout change rapidement. La planification de grands complots terroristes que l’on voyait jadis diminue en terme de nombres de nos jours. À présent, ce sont plutôt des attaques spontanées auxquelles on fait face maintenant et, dans de tels cas, notre temps de réaction est limité.  C’est pour cela que nous devons demeurer très vigilants. Le travail de partage de l‘information entre intervenants provenant de différents paliers décisionnels et la mise en place de partenariats entre eux devient très important et doit être fait en amont, car il permet de procéder à de meilleures interventions. C’est qu’on fait de notre côté à Ottawa», indique Mme Harvey.
 
«On parle beaucoup des individus à haut risque, c’est-à-dire ceux qui voyagent en utilisant les différents moyens de transport existants, ceux qui reviennent au Canada et ceux qui restent ici. Il faut garder un œil sur eux, sans toutefois mettre de côté les autres entités criminelles qui peuvent se servir des infrastructures essentielles pour faire avancer leur activités», souligne-t-elle.
 
Pour attaquer directement ces organisations criminelles, la GRC procède entre autres à des activités d’infiltration selon Mme Harvey qui, parmi les autres types de menaces potentielles à la sécurité nationale, mentionne la menace cybernétique et la menace interne (c’est-à-dire celle faite par une personne oeuvrant déjà à l’intérieur d’une entreprise privée ou d’une institution publique ciblée pour un attentat).

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