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Trois journalistes pigistes en zones hostiles obtiendront une formation en sécurité

juin 9, 2016  Par  Eric Cloutier


Patricia Huon, pigiste basée à Johannesburg, couvrant toute l'Afrique et Stéphane Siohan, un citoyen français photographié à Kiev et œuvrant à titre de pigiste en Ukraine depuis 2013, l'année avant l'annexion russe de la Crimée, sont deux des trois récipiendaires des bourses de formation à la sécurité du Forum Freelance Fund (FFF) pour l’année 2016. (Photos : Groupe CNW/Canadian Journalism Forum on Violence and Trauma)
Trois journalistes indépendants travaillant dans des endroits dangereux ont décroché des bourses de formation à la sécurité du Forum Freelance Fund (FFF) en 2016. Deux d’entre eux sont respectivement des collaborateurs à la pige pour Radio-Canada et le quotidien La Presse selon ce que révèle un communiqué émis le 30 mai.
 
Stéphane Siohan, un citoyen français, œuvre à titre de pigiste en Ukraine depuis 2013, l’année avant l’annexion russe de la Crimée. Il assure une couverture de la poursuite du conflit pour Radio-Canada et plusieurs autres médias francophones majeurs, dont Le Figaro, Le Temps, Le Soir, iTélé et Canal+.
 
«Après deux ans et demi à couvrir les troubles en Ukraine et la guerre dans la région du Donbass, il est bon de faire un pas en arrière. Je suis ravi d’avoir été choisi par le FFF. Cela m’aidera à développer de nouvelles compétences et techniques pour évaluer les risques que nous prenons», a déclaré M. Siohan.
 
Pour sa part, Patricia Huon est une pigiste d’origine belge basée à Johannesburg, en Afrique du Sud, depuis six ans. Mme Huon a voyagé dans de nombreuses régions du continent en proie aux conflits, à titre de collaboratrice pour La Presse et Radio-Canada , ainsi que pour grands journaux en France, en Belgique et en Suisse et pour différentes chaînes de télévision européennes, dont TV5. Elle n’a jamais eu de formation à la sécurité en zones hostiles.
 
«En tant que pigiste, cette bourse est une occasion formidable de recevoir une formation officielle à la sécurité. Ce sera un grand atout, non seulement pour ma propre sécurité sur le terrain, mais potentiellement pour la sécurité des collègues qui travaillent avec moi», a-t-elle affirmé.
 
La troisième récipiendaire, Megan Williams, est une journaliste indépendante depuis 15 ans, d’origine canadienne et basée à Rome. Elle travaille principalement en Europe et en Afrique du Nord, pour CBC News et d’autres, y compris le Toronto Star.
 
Mme Williams a réalisé des reportages en Tunisie et en Egypte au cours du «printemps arabe» et à la frontière de Soudan/Tchad sur le sort des réfugiés du Darfour. Elle a également couvert les Balkans, la crise des réfugiés et des migrants en Europe, et les récents attentats à Bruxelles, ainsi que des histoires en Afrique australe et de l’Ouest, en Inde et au Cambodge.
 
Ces trois journalistes comptent d’importants médias canadiens parmi leurs clients.
 
«Chacun va maintenant être en mesure d’assister à des formations en sécurité en environnement hostile auprès d’un fournisseur agréé de leur choix, au Canada, en Grande-Bretagne ou aux Etats-Unis. Leurs bourses valent chacune 2500 $», précise-t-on encore dans le communiqué.
 
FFF est un programme du Forum du journalisme canadien sur la violence et le traumatisme, un organisme de bienfaisance et d’enseignement qui se concentre principalement sur le bien-être physique et émotionnel des journalistes. Le concours annuel FFF annuel est organisé en coopération avec le Rory Peck Trust au Royaume-Uni.
 
«Nous décernons ces bourses depuis six ans, et nous trouvons toujours des candidats extraordinaires qui font un travail exceptionnel dans des conditions dangereuses, sans formation de sécurité. Il est vraiment inacceptable que tant de pigistes doivent porter seuls le fardeau de plus en plus lourd de la sécurité», fait valoir le président du Forum, Cliff Lonsdale.
 
Les bourses FFF sont parrainées par CBC News et soutenues par Radio-Canada ainsi que par des dons individuels. Le Forum dans son ensemble est parrainé par The Globe and Mail et le Groupe CNW.


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